Que ce soit pour vous-mêmes ou pour aider une personne que vous connaissez,
il existe des solutions. La violence n'est pas une fatalité que l'on doit affronter seul.e.
Que les faits soient anciens ou récents, en parler est indispensable :
– à une personne en qui vous avez confiance (ami·e·, famille, collègue…), – à un·e professionnel·le (médecin, assistant·e social·e, avocat·e…)
– à une association spécialisée qui vous accompagnera.
Les numéros de téléphone sont à votre disposition.
Comment échapper aux violences de l’autre, faire cesser l’intolérable ? Partir, se cacher, tout laisser, abandonner un travail, des amis, un foyer, disparaître ?
Dans une situation de danger, la victime a le droit de partir et de se réfugier dans l’endroit de son choix avec ses enfants.
Si elle le souhaite, elle peut signaler son départ au service de gendarmerie ou de police.
Qu'elle vive ou non avec le partenaire violent, il est essentiel pour elle-même et pour ses enfants, que des mesures de protection soient pensées en amont des situations de crise. Le départ en urgence, peut être provisoire ou définitif.
Les violences subies par la victime ont des conséquences sur sa santé (traces de coups, traumatisme physique ou psychologique, blessures).
Il est important de les faire constater par un médecin qui produira un certificat médical accompagné, selon la gravité des faits, d’une incapacité totale de travail que la victime exerce ou non une activité professionnelle, si nécessaire, des photos des blessures peuvent être jointes à ce constat.
Le certificat médical servira d’élément de preuve, pour les procédures judiciaires que la victime pourra être amenée à engager ultérieurement (poursuites pénales, procédures civiles (divorce, séparation, indemnisation).
Les violences conjugales se déroulent majoritairement dans le secret du privé, cependant des parents, amis, voisins, collègues peuvent avoir été témoins d’épisodes violents ou constaté les conséquences d’une situation de violence subie par la victime. Ces derniers peuvent témoigner de ce qu’ils ont vu, entendu ou constaté.
> Les témoignages par écrit doivent être datés, signés et accompagnés d’une photocopie de la pièce d’identité du témoin.
Les témoignages sont très importants, ils permettent de corroborer les déclarations des victimes.
Quand cela est possible, avant de partir, certains documents ou copies peuvent être déposés en lieu sûr (chez un avocat ou dans une association spécialisée) :
> les papiers officiels (livret de famille, passeport, carte d’identité, carte de séjour,...),
> les documents importants (carnet de santé, carte de sécurité sociale, carnets scolaires, carte grise, bulletins de salaire, diplômes, chéquiers, carte bancaire, avis d’imposition, titre de propriété, factures, quittance de loyer, liste des biens personnels...),
> les éléments de preuve (certificats médicaux, témoignages, photos, récépissé de dépôt de plainte, numéro d’enregistrement de déclaration de main courante, ordonnance de décisions judiciaires).
Si un épisode violent se prépare, comment se protéger, à qui faire appel, où se réfugier ? Pour faire face à une situation de danger, il est important de s’y préparer :
> Noter et apprendre par cœur les numéros de téléphone importants (services de police, permanence téléphonique pour femmes victimes de violence conjugale locale ou nationale,autre soutien).
> Identifier les lieux ou personnes qui peuvent venir en aide en cas d’urgence. Mémoriser le 3919, le 17 ou autre.
> Convenir d’un code de communication avec une personne proche (qui peut elle-même avertir les services de police).
> Informer les enfants sur la conduite à tenir.
> Préparer un sac de départ, à mettre si possible, en lieu sûr (documents importants, somme d’argent, linge, double des clés de maison, voiture).
Adoptez le mode de navigation privée pour ne pas laisser d’informations derrière vous.
> pour Google Chrome : appuyer simultanément sur Ctrl+Maj+N
> pour Internet Explorer et Firefox : Ctrl+Maj+P
En prenant contact avec une association spécialisée qui vous accompagnera.
Leur communiquer un numéro d'urgence
Les numéros de téléphone sont à votre disposition.
> Ne remettez pas en cause le récit de la victime, ne cherchez pas à atténuer la responsabilité de l’agresseur. Il est important que la victime se sente crue et soutenue.
> Soutenez la victime après les faits. Exprimez votre solidarité en lui disant par exemple :
« La loi interdit et punit ces actes et propos » « L’agresseur est le seul responsable » « Vous n’y êtes pour rien » « Je peux vous accompagner vers les forces de l’ordre, la sécurité… » « Je peux rédiger pour vous un témoignage dans lequel je décris ce j’ai vu/entendu » « Vous pouvez être aidée »
> Respectez la volonté de la victime et ne prenez pas de décision à sa place.
> Si elle veut porter plainte, proposez-lui de témoigner de ce que vous avez vu et entendu.
> Dans le cas inverse, proposez lui vos coordonnées pour qu'elle puisse vous recontacter ultérieurement.
Appelez le 17, en particulier lorsque la situation représente un danger grave et immédiat pour la victime.
Si vous vous sentez en sécurité, intervenez pour faire cesser l’agression ou les actes de harcèlement dont vous êtes témoin.
Stratégies possibles : mobilisation des autres témoins, confrontation avec l’agresseur ou le harceleur, diversion… Votre réaction doit être proportionnelle à la menace.
Par les articles du Code pénal relatifs à la légitime défense et à la non-assistance à personne en danger.
Article 122-5 du Code pénal / Article 223-6 du Code pénal
Etre témoin d’un acte de harcèlement et/ou de violences n’est pas anodin. Vous pouvez ressentir divers sentiments : peur, culpabilité, malaise… Ces sentiments sont normaux. Sur le moment, la violence peut sidérer le témoin autant que la victime et celui-ci peut éprouver des difficultés après les faits. N’hésitez pas à demander de l’aide, notamment auprès d’associations d’aide aux victimes